Après la déclaration du porte-parole du Gouvernement, Dalé Julius Doré, relative à la perquisition du domicile du leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, et qui a minimiser cette violation de domicile perpétrée par des hommes en uniformes, qu’il qualifie même des « faits divers », le Vice-président de l’UFDG Bah Oury, a apporté un démenti catégorique sur les circonstances des faits, et il rappelle que ces hommes armés n’avaient apporté contrairement à la déclaration du Gouvernement, dans un entretien téléphonique qu’il a bien voulu nous accorder… «Ce sont des militaires qui sont venus chez El hadj Cellou, violé son domicile. Le chef d’État-major particulier du président de la République, a indiqué que ce ne sont pas des éléments de la garde présidentielle; ça c’est un fait divers; le ministre de l’information Monsieur Dirius Dialé Doré, hier soir a déclaré que ce sont des bandits qui ont porté des uniformes de l’armée guinéenne, et qui seraient venus pour dévaliser le domicile d’El hadj Cellou, et qu’ils auraient emporté 600 milles et un ordinateur portable ».

Plus loin, il soutient mordicus que cette déclaration n’est qu’un montage orchestré par le Gouvernement en ces termes :

« Nous disons que ceci n’est qu’un montage et ne correspond pas du tout à la réalité, ni à la vérité. C’est un pire mensonge. Les militaires qui sont venus au domicile d’El hadj Cellou, qui ont perquisitionné les lieux, ont proféré des menaces. Ils ont indiqué qu’ils recherchaient des armes, et des mercenaires; qui seraient cachés au domicile d’El hadj Cellou. Et, ils n’ont rien emporté en quittant les lieux. Donc, c’est pour vous dire qu’au niveau des autorités officielles, il y a double langage, et la responsabilité. Il déverse cela sur disons « des malfrats » qui auraient porté l’uniforme sans se rendre compte que cette information, cette déclaration est la plus grave. Cela veut dire qu’il ne maîtrise pas le corps des militaires et récemment, le gouvernement disait que la situation est devenue calme, et que la sécurité est restaurée dans les casernes. Lorsqu’il déclare que ce sont des gens qui volent des uniformes, qui portent des armes, lourdement armés et qui viennent un après-midi, en pleine journée, perquisitionné le domicile de celui qui a été aux élections présidentielles, et qui avait obtenu plus de 47% des voix, et ils veulent dire que ce sont des malfrats; cela veut dire qu’aucun responsable de l’UFDG n’est en sécurité en Guinée à l’heure actuelle et qu’à chaque instant, chacun peut être victime, disons d’exactions, et on dira que ce sont des malfrats, alors que c’est des gens qui ont certainement reçu des instructions pour faire ce qu’ils ont à faire ».

Propos recueillis par Alassane Sylla, Guineebox.com